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AYWAJIEUNE, POUR DÉVELOPPER LE COMMERCE EN LIGNE DU POISSON AU SÉNÉGAL

Aywajieune, lauréate du Prix Suguba de la meilleure start-up sénégalaise lors de Pitch AgriHack Afrique de l’Ouest 2017, est la première plateforme du Sénégal à mettre en relation vendeurs de poissons et acheteurs. Grâce au CTA, la startup bénéficiera notamment d’un soutien de Ernst & Young pour le développement de son plan de croissance.

« Au Sénégal, consommer du bon poisson frais et des fruits de mer est aujourd’hui possible en un clic, sans sortir de son bureau ou de sa maison. » Malick Birame affiche un grand sourire lorsqu’il parle d’Aywajieune – « je vends du poisson » en wolof. Il y a trois ans, ce jeune entrepreneur de 27 ans a fondé cette plateforme, première du genre au Sénégal.

« Aywajieune est un espace qui permet aux vendeurs de développer leur activité, et de trouver plus de clients. Au même moment, cette plateforme permet aux consommateurs de gagner du temps et d’avoir un accès facile aux produits halieutiques », détaille-t-il.

Sur https://aywadieune.com/, Malick Birame et son équipe de cinq personnes proposent des fruits de mer, des poissons frais et congelés ainsi que des produits transformés.. Environ 60 vendeurs (pêcheurs, mareyeurs, revendeurs) sont référencés sur la plateforme. Leurs clients incluent des consommateurs individuels, mais aussi des institutionnels comme des restaurants.

Pour s’inscrire gratuitement, chaque vendeur est soumis à une inspection stricte : l’équipe de la plateforme va à la rencontre et s’assure de la qualité des produits vendus. Au bout de sept jours de contrôle concluant, il peut commencer à proposer virtuellement ses produits aux clients.

« Dès que nous réceptionnons la commande, nous allons prendre la marchandise chez le vendeur. La livraison chez le client à Dakar, se fait dans un délai de trois heures et coûte 1 500 CFA », précise le fondateur de la start-up.

25% d’augmentation du chiffre d’affaires des vendeurs de Aywajieune

L’équipe reçoit en moyenne six commandes au quotidien. « Il y a des jours où nous recevons jusqu’à 12, poursuit-il, les yeux rivés sur son téléphone portable. Notre plateforme a permis d’augmenter de 25% le chiffre d’affaires des vendeurs. Aujourd’hui, Aywajieune impacte le quotidien de tous les acteurs de la chaîne. » En trois années d’existence, l’équipe a « considérablement amélioré son objectif de départ ».

Les débuts n’avaient pourtant pas été faciles. Retour en 2015. Cette année-là, Malick Birame est en fin d’études de finance à l’université cheikh Anta Diop à Dakar, la capitale. Il cherche en vain du travail et se décide alors à créer sa propre entreprise. Très vite, son choix se porte sur l’industrie de la pêche : le poisson est un aliment consommé par plus de 90% de population sénégalaise. Lui et les deux autres cofondateurs d’Aywajieune mènent, durant trois mois, une étude sur le processus de commercialisation, d’approvisionnement et de consommation des produits halieutiques au Sénégal. Plus de 500 consommateurs, vendeurs, mareyeurs, pêcheurs sont interviewés.

« On a constaté que certains vendeurs avaient des stocks mais rencontraient des difficultés pour entrer en relation avec la clientèle. Du côté des consommateurs, il y avait des problèmes d’accès aux produits car, ils ne savaient pas où les trouver », se souvient Malick Birame.

De retour dans leur « laboratoire », l’équipe met sur pied une première plateforme qui permet aux vendeurs de créer leur espace et de gérer eux-mêmes la vente de leurs produits. « On ne voulait pas intervenir dans la livraison. Nous sommes allés leur proposer ça. On a eu notre première leçon en entreprenariat car les vendeurs nous ont dit qu’ils ne pouvaient en faire usage, n’ayant pas ni Internet ni smartphones ou ne sachant pas tout simplement pas utiliser la plateforme. Le travail de plusieurs mois était réduit à zéro », poursuit Birame.

« Le CTA et Suguba Africa nous accompagnent dans la croissance de notre entreprise »

La première version d’Aywajieune est finalement mise en ligne en septembre 2015 et la deuxième, plus « soft », survient en février 2016. Le projet séduit, les jeunes fondateurs raflent des récompenses dont le prix Suguba de la meilleure start-up sénégalaise lors du Pitch AgriHack Afrique de l’Ouest 2017, une initiative du Centre technique de coopération agricole et rural (CTA).

« Le Prix Suguba, offert par Suguba Africa, un partenaire du CTA, était d’un montant de 2 000 €. En dehors de ce prix, le coaching offert par ces deux institutions nous permet de mieux définir notre modèle financier. Cela nous a permis de réorienter, de consolider et de rectifier notre approche. Actuellement, nous percevons des marges qui varient de 100 à 500 CFA par article livré », assure Malick Birame.

Aywajieune fait partie des start-up à qui le CTA offre un accompagnement, assuré par l’entreprise internationale Ernst & Young (EY), pour le développement de leurs plans de croissance. Cet accompagne commence en ce mois de juillet 2018 au Sénégal. Il complète le mentorat assuré par Suguba. Reste que la start-up manque de moyens financiers et logistiques pour livrer des produits partout au Sénégal. Elle a aussi besoin de mettre sur pied une « véritable campagne de communication », afin de séduire d’autres vendeurs et consommateurs « encore » sceptiques. Pour aider à répondre à ce défi, le CTA offre à la jeune entreprise l’opportunité de rencontrer de nouveaux partenaires, en appuyant sa participation à différents événements régionaux et internationaux, tels que AgriStartup Summit, en France, en novembre 2017.

 

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Adama Diagne

Community Manager chez aywajieune SAS